On va vous raconter une petite histoire, en simplifiant et schématisant un peu pour ne pas trop vous assommer :
Quand on lance un magazine, il y a un organisme, la CPPAP, qui décide si votre publication est bien un titre de presse. Ça n'a l'air de rien, dit comme ça, mais quand votre magazine est validé par cette Commission paritaire, ça change pas mal de choses pour vous, en premier lieu que la TVA sur votre titre passe de 20% à 2% - autant dire que ça influe énormément sur le prix du magazine en kiosque et sur son seuil de rentabilité. C'est à dire le nombre d'exemplaires vendus qui couvrent les frais. et pour de petites publications comme la nôtre, ça fait une énorme différence, de 20% à 2%. Une différence qui peut faire la différence entre le "on continue" et le "on ferme". Et le numéro de commission paritaire permet aussi de bénéficier de services spécifiques pour le routage à La Poste.
Quand on a lancé Retro Gamer Collection, le magazine a eu la validation de cette commission paritaire (youpi !), qui tous les deux ans, revient sur le titre pour décider de prolonger ou non ce statut. Si le magazine change et ne remplit plus les critères d'attribution, hop, ce n'est pas prolongé. C'est logique, dans l'absolu.
Cette révision a été très longue pour les deux ans de notre magazine, sans qu'on sache trop pourquoi. Les critères n'ont pas changé, le magazine non plus (sauf qu'on a ajouté les pages Rétrotest de jeux actuels, pour être ENCORE PLUS dans les critères) , donc ç'aurait dû n'être qu'une rapide formalité.
Sauf que non.
Résultat, on aurait dû avoir le justificatif plus tôt, mais on ne l'avait toujours pas quand les exemplaires abonnés sont arrivés à La Poste, qui n'a donc pas distribué les magazines, puisque sans ce justificatif, on n'avait pas droit au service et au tarif presse. Voilà : un bête papier, dans une bête enveloppe, a tout bloqué, à l'époque du dématérialisé et des bases de données. Vive le système.
Mais cette semaine, enfin, on a eu le papier, le routage aussi, donc c'est reparti.
C'est vous, lecteurs abonnés, qui en pâtissez les premiers. Et c'est nous qui essuyons les plâtres, comme on dit. Désolés pour ce chaos, mais au moins, on devrait être tranquilles, pour les prochains numéros. Enfin, pour les deux ans qui viennent, en tout cas.
* : Tenez, justement : vous vous souvenez des pages de jeux et des pages éducatives des Journal de Mickey, Picsou Magazine et autres Strange de l'époque ? C'est le même principe, elles étaient là justement pour que ces publications entrent dans les critères encore plus drastiques de publication de presse pour enfants. Ben en gros, c'est un peu pareil pour nos pages tests : sans ces pages d'actualités, l'obtention de la commission paritaire aurait été sans doute encore plus difficile...